Bon Iver / s/t

25 juillet 2011, par Billy Laisser un commentaire »

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Date de sortie 21.06.2011

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11/20

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par Billy

En guise de mauvais été je pensais me rattraper avec un Bon Iver. Chaud de préférence puisque c’est du folk. Constat en demi-teinte : chaud l’Iver ne l’est qu’à moitié, et Bon ça reste à prouver. On ne fera pas de l’Américain une vraie tête de Turc, son album n’est pas désagréable loin s’en faut. Mais encore une fois on ne peut que s’étonner du consensus qui règne autour de ce produit artistique qui peine à se distinguer d’un tas d’autres : on nous promet un diamant, on se retrouve avec du toc joliment emballé. Alors la question c’est : qu’est-ce qui séduit tant chez Justin Vernon, l’homme caché derrière Bon Iver, pour entraîner un tel engouement médiatique ?

Peut-être sa voix ? C’est possible. Souvent haut perchée, c’est surtout grâce à elle que certains morceaux décollent (« Holocene », « Michicant »). Mais paradoxalement Vernon semble aussi souvent dans le surjeu (« Hinnom, TX » notamment) et vient rapidement l’envie irrémédiable, soit d’écouter une VRAIE voix de fausset (Antony Hegarty pour ne citer que lui), soit de demander à l’Américain de chanter « naturellement » pour nous épargner ces chichis un peu vains.

Enfin, il serait difficile de penser qu’un album puisse être soutenu ainsi si sa musique n’est pas réellement enthousiasmante. On ne demande pas forcément qu’il y ait quelque chose de fondamentalement nouveau, mais simplement que celle-ci nous interpelle, voire, peut-on rêver, nous émeuve. Surtout dans un courant musical tel que le folk, prompt à titiller nos glandes lacrymales.

C’est pourtant bien la musique que l’on aura le plus de mal à défendre dans ce Bon Iver. Mis à part un premier titre à la phrase sublime, « Perth », certainement pas placé en tête de disque par hasard, le reste oscille (trop) peinard entre joliesse et banalité. Oui, malgré l’instrumentation touffue, malgré les sautes d’humeur, tout cela reste bien convenu, poli. A l’exception du morceau de clôture : assez délirant, certainement à la frontière du second degré tant il évoque immédiatement Phil Collins avec son clavier et ses guitares typées eighties, c’est pourtant cette facette de l’artiste qui se révèle la plus attachante, et qui pourrait faire de lui, plus que ces chansons pépères, un homme à part.

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Ce qu’en pense

Bobi :14/20

08/20
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